Newsletter Juin 2017

Après notre succès en permaculture de 2016, notre ambition dans ce domaine était grande et nos autres projets méritaient autant de soins.

La sécheresse de cette fin de printemps et les redoutables écureuils de terre nous obligent à revoir nos résultats à la baisse à Gatshuurt et en extérieur à Nature camp et chez Sarantuya mais le Khasha et la serre créés par Chemid sont prometteurs et la séparation des cultures en serre de Sarantuya apporte les résultats escomptés, notamment en tomates.

Les plants produits à Oulan Bator ont rejoint les différents sites et viennent enrichir les semences achetées par nos différents partenaires locaux.

 

Les 47 volontaires français et les 2 mongols vont nous permettre de continuer nos progrès sur le terrain et déjà la commande de 50 lits au bénéfice des petites internes de Tsetserleg sum a pu être passée avec fabrication sur place.

 

Nos 2 premiers volotaires viennent de regagner la France après 2 mois en Mongolie et c’est avec eux que je vous propose de faire un 1er point 2017.

   

  • A Gatshuurt, les jours de mai furent frais et les plants ont du être protégés du froid nocturne et des après-midi venteuses qui déssèchent ; La concertation est de mise avant travail du terrain et semences des légumes et fleurs.
Bien couverts mais les coeurs s’animent
Les carottes sont semées et paillées

En début juin radis et salades sont en cours de récolte mais sans bénéfices pour Marine et Ludovic       qui déjà sont sur un autre chantier dans la province de Bulgan.

 

  • A Sharkholoi d’abord, ils ont entrepris de construire avec 2 ouvriers mongols le mur du poulailler qui est aujourd’hui en phase d’être terminé par le groupe de Monein, 10 jeunes filles, 1 garçon et leurs 3 animateurs, arrivés le 16 des Pyrénées.

Gros travail d’acheminement des pierres, coffrage et béton à la main. Les contacts pris au préalable avec l’orphelinat Lotus permettent de faire une pause sympa avec la visites de petits qui plantent les bubilles d’oignons, plus faciles à manipuler que des graines, sous l’oeil bienveillant et avec l’aide de nos 2 volontaires. Didier, le « patron » du lieu, est là qui veille au grain et les petits sont accompagnés d’une animatrice et de la directrice australiennes de leur établissement.

Prise de contact
Démonstration
Action

Les rendez-vous sont confirmés pour que les rencontres aient lieu 2 fois par semaine et le 21 juin un groupe de 9-15 ans est venu planté des arbres. Le 28 juin commenceront les 1ers cours de français et d’anglais avec les 11 jeunes de Monein et le support sera le livre de la scientifique française Anne-Camille Souris sur le khulan, l’hémione ou âne sauvage de Mongolie ; Ce livre pédagogique bilingue anglais-mongol, joliment illustré et qui valorise un animal spécifiquement mongol permet une communication facilitée entre les jeunes.

 

  • Nature camp, au nord de la province de Bulgan, a accueilli notre couple dès le 16 mai avec l’ambition d’une production maraîchère diversifiée.
Entre montagne et gobi
Préparation de la serre

Situé entre la montagne de Kogno Khan et une zone désertique, la production en extérieur a bien démarré mais nos efforts ont été quasi anéantis par les zorams, écureuils de terre, qui ont profité de l’aubaine.

Malgré leurs prédateurs présents que sont le milan et la couleuvre, ils pullulent grâce notamment à la nourriture qu’ils trouvent tout l’été auprès du camp de touristes ; peu farouches et opportunistes, ils ont dévorés les haricots, pois, fleurs, plants de tous types et ne font la fine bouche que sur les pieds de tomates qu’ils détruisent cependant souvent en les goûtant.  La production 2017 ici sera donc réduite aux tomates, herbes aromatiques et des salades et radis qui ont été resemés dans la serre.

Un ennemi opportuniste
Le jardin à mi juin

Comme sur les autres chantiers sont associés les jeunes mongols du lycée qui est     malheureusement situé à 30km. Nous avons pu aller les chercher et ils ont montré un enthousiasme débordant ; 2 autres visites devraient être possibles en Juillet et août.

Présentation de nos actions
Travaux pratiques
  • Tchemedsuren nous avait fait le plaisir d’une visite surprise à Kogno Khan ; A l’arrivée chez lui Marine et ludovic ont eu le plaisir de constater la qualité du nouveau khasha et la présence d’une serre artisanale très bien conçue ; Après les racines, les pierres, le sable, c’est un sol durci par le piétinement du bétail qu’ils doivent travailler…

 

Le résultat est probant et lors de ma visite le 18 juin je constate que tout a pu être planté et que les légumes poussent bien, en extérieur et dans la petite serre.

Le site exceptionnel
Les plantations paillées

Nos 2 volontaires ont aussi planté des arbres près d’un bassin de rétention d’eau créé par Chimed et d’autres familles dans le but d’assurer une alimentation en eau pour le bétail en cas de sécheresse.

Cette année la petite école maternelle d’été ne se tiendra pas dans la maison mais dans une yourte montée à proximité ; Par ailleurs plusieurs familles nomades séjournent non loin et les grands frères et soeurs seront donc accueillis par nos volontaires.

 

A quelques kimomètrès de là, de l’autre côté de la route qui mène à Karakorum, l’ancienne capitale mongole,  nous rendons visite à Sarantuya, éleveuse, à qui nous avons fourni des plants et prodigué quelques conseils.  

Si les cultures extérieurses sont médiocres du fait de la sécheresse depuis 2 mois, les tomates et autres légumes fruits ont été séparés cette année est le résultat est probant ; Tomates et poivrons sont en fleurs et les autres plants en bonne santé. Son élevage permet du production de crottins de mouton et de cheval ce qui est un apport intéressant pour ses cultures.

Les 2 serres près du puit
Sarantuya dans sa serre ombragée
  • A l’Eco-camp de Karakorum la serre éco-stable a résisté aux tempêtes et la partie ombragée protège bien les jeunes pousses des rigueurs du soleil. Presque tout été planté à l’arrivée de nos volontaires qui ont entretenu les cultures et les arbres ; le canal proche permet l’alimentation en eau et le long il reste du terrain disponible, en partie protégé par des saules plantés il y a quelques années, pour envisager un complément de production de salades et radis. Une autre zone libre pourrait permettre la plantation d’arbres pour de l’arboriculture.

 

  • A Tsetserleg sum les choses avancent aussi : Grâce aux dons des cyclistes de Saône et Loire et des scouts de Beaufort, la commande des 50 lits a été passée ; Le bois sera approvisionné localement et les lits construits sur place avec une première livraison fin juillet et le complément avant la rentrée scolaire. Deux groupes de scouts se rendront sur place cet été, les scouts de Beaufort en vallée en juillet et ceux de Carpentras en début aôut.

Puje  vient d’avoir une réunion avec la cuisinière et la professeur d’anglais qui est chargée d’organiser le séjour sur place.

 

Comme support de cours en langue anglais SUJE a fait l’acquisition de livres bilingues Mongol-Anglais destinés aux enfants.

Le livre, intitulé « the lost khulan », dont l’auteur est une biologiste française qui vit en Mongolie, Anne-Camille Souris. Elle y raconte l’histoire d’un jeune âne sauvage de Mongolie ; De par la qualité de l’auteur, ce livre pédagogique nous donne des informations justes sur cet animal en danger qui vit dans le Désert de Gobi.

Il permet en plus de valoriser la culture nomade et la vie sauvage auprès des jeunes mongols et français qui l’utiliseront. Enfin notre achat bénéficie à l’association Goviin khulan qui oeuvre pour la connaissance et la sauvegarde de cet animal et porte différents projets écologiques locaux.

Sur cet animal vous pouvez avoir de plus amples informations sur le site de l’association https://www.goviinkhulan.com.

 

La saison 2017 est déjà riche et le terrain préparé pour les volontaires qui sont présents ou arrivent.

Bienvenue en Mongolie à eux et merci de votre lecture à tous.

Je vous joins une carte postale du groupe de Monein , très actifs à Sharkholoi

Amitiés depuis Oulan Bator, bon été à tous !

René BURY

Pour le bureau de sentier d’Action Europe