Des habitants des sums des provinces mongoles, souvent dépendants d’une mono-activité d’élevage, sont aujourd’hui contraints à l’exode par le dzud ; ce phénomène climatique conjugue des chutes de neige abondantes et un froid intense, qui empêchent le bétail de se nourrir. Cet hiver la Mongolie eût ainsi à déplorer la perte de près de 6.5 millions de têtes de bétail, et ce bilan risque encore de s’aggraver. Beaucoup de familles d’éleveurs*, ayant perdu leur moyen de subsistance, n’ont plus d’alternative et viendront bientôt grossir les rangs des démunis des quartiers de gers (yourtes) de la capitale. Or, dans ces bidonvilles mongols sévissent l’alcool, le chômage et l’extrême pauvreté, un sort peu enviable donc, pour ces nomades habitués à la vie de la steppe.
Des aides d’urgence ont été apportées aux personnes et aux animaux, c’était vital mais insuffisant pour sécuriser l’avenir.
Par ailleurs, des microprojets locaux de développement existent sur le papier mais bénéficient trop rarement des fonds importants des grands organismes internationaux. Les particuliers qui veulent apporter leur soutien, ne savent souvent pas comment s’y prendre, eux non plus, pour trouver un interlocuteur pertinent et fiable. De nombreuses associations touchant à la culture, à l’aide à l’enfance, à l’assistance technique, aux soins médicaux et à l’éducation mènent aujourd’hui des actions indispensables et très positives.
Sentier d’Action Europe (Sain Uilsyn Jim – Europe) a pour ambition de les rendre plus efficientes grâce à son réseau sur le terrain mais aussi de focaliser leurs efforts de façon coordonnée et durable sur des projets sélectionnés et maîtrisés.
L’association SUJE, créée initialement en support à la fondation mongole Sentier d’Action, se veut un relai entre des donateurs impliqués et des bénéficiaires mongols de projets concertés, rendant compte des actions et des résultats aux premiers et apportant des solutions viables aux seconds.
Il s’agit d’apporter notre aide aux initiatives entreprises par les acteurs sur le terrain. Notre association voudrait que par la confrontation de nos connaissances et de nos capacités mutuelles nous puissions trouver des pistes pour répondre au plus près aux besoins réels des bénéficiaires de nos actions.
Le but ultime est que chacun retrouve à terme son autonomie
* A ce jour, les chiffres font état de 8 711 familles ayant perdu la totalité de leur bétail, et le dzud aura également décimé plus de la moitié du troupeau de 32 756 familles supplémentaires.